Le spondylolisthesis correspond à un trouble de la stabilité vertébrale dans lequel une vertèbre glisse par rapport à sa voisine (soit en avant, soit en arrière). Ce glissement peut survenir à tous les étages vertébraux, mais reste bien plus fréquent sur le rachis lombaire. Il existe plusieurs causes de spondylolisthesis (congénitales, dégénératives, traumatiques).

Spondylolisthesis Neurochirurgie

Spondylolisthésis

Dans tous les cas, ce déplacement anormal vertébral engendre un certain nombre de problèmes :

  • Mécanique vertébrale perturbée ;
  • Déplacement du centre de gravité de la colonne ;
  • Compression des éléments nerveux (nerfs, queue-de-cheval).

Symptomatologie

Le début des troubles est variable selon l’origine du spondylolisthésis. Il peut se voir dès l’adolescence pour les spondylolisthésis constitutionnels, mais également dans la seconde partie de la vie pour les formes dégénératives.

Dans le majorité des cas, le début est relativement progressif et souvent marqué par des lombalgies. Celles-ci sont tenaces et invalidantes. Peuvent s’y associer d’emblée ou bien secondairement des douleurs radiculaires (sciatiques, cruralgies) qui parfois sont au premier plan. Dans une grande majorité des cas, la symptomatologie s’aggrave progressivement pouvant aboutir à un handicap majeur.

Bilan paraclinique

Le diagnostic peut être partiellement apporté par les radiographies standard. Cet examen est indispensable pour évaluer la statique du rachis. Il existe une classification des spondylolisthésis en 3 à 4 grades en fonction de l’importance du glissement.

Le scanner apporte également des éléments primordiaux notamment pour la recherche d’une lyse isthmique (sorte de fracture de fatigue). Il permet aussi d’apprécier la qualité osseuse.

L’IRM est un examen systématique pour évaluer l’état des disques intervertébraux, mais aussi pour visualiser directement les nerfs, et la qualité de la musculature para-vertébrale.

Dans certains cas, des examens radiologiques dynamiques (radiographies en flexion et extension) sont pratiqués.

Éléments de traitement

Dans tous les cas, la prise en charge initiale est médicale : il s’agit d’une association médicamenteuse, le plus souvent antalgique et anti-inflammatoire à laquelle peuvent s’ajouter d’autres classes de médicaments (corticoïdes, neurotropes, antidépresseurs..). Doit s’associer à ce traitement médical un travail de rééducation du dos (école du dos). Dans certains cas des infiltrations locales de corticoïdes peuvent être réalisées.

Lorsque cette prise en charge est un échec, la chirurgie peut être discutée. Le traitement consiste alors à décomprimer les nerfs et lutter contre le glissement vertébral en réalisant une fusion (soudure) entre ces vertèbres au moyen d’une arthrodèse (greffe osseuse) et d’une ostéosynthèse (implantation de matériel : vis, tiges, cages). Différents types d’arthrodèse et d’ostéosynthèse sont possibles par le dos (voie postérieure) ou par le ventre (voie antérieure). Cette chirurgie est réalisée parfois en technique conventionnelle ou bien par technique mini-invasive. Ces différentes modalités opératoires sont discutées au cas par cas pour chacun des patients. La réduction du spondylolisthésis (remise en place anatomique du déplacement) n’est pas le but obligatoire du traitement, qui cherche avant tout à :

  • Traiter les symptômes douloureux (douleurs lombaires et des membres inférieurs) ;
  • Éviter l’aggravation.

En post-opératoire, la plupart des patients sont levés dans les 48 h, avec ou sans corset qui n’est pas systématique. L’hospitalisation est généralement comprise en 5 et 8 jours. Une rééducation post-opératoire est souvent réalisée. La reprise des activités professionnelles est rarement faite avant le 3ème mois.

Olivier Hamel

Dr Olivier Hamel Neurochirurgien

Fiche actualisée le 14 décembre 2017

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