Depuis quelques années, toutes les disciplines chirurgicales ont tendance à évoluer vers des techniques moins invasives (coelioscopie, chirurgie robotisée, navigation…). La chirurgie de la colonne vertébrale n’y fait pas exception et s’est développée initialement par l’essor de la chirurgie microscopique (ou microchirurgie), de la chirurgie vidéo-assistée et endoscopique.

La chirurgie mini-invasive du rachis permet la réalisation des mêmes gestes qu’à ciel ouvert sans compromis sur l’efficacité du geste qu’il soit en terme de libération neurologique ou de stabilisation mécanique. Il faut voir dans ces techniques une nouvelle façon d’aborder le rachis qui permet d’accéder à une cible en réalisant moins de délabrement des structures traversées (muscles) dans l’espoir de voir une diminution des séquelles cicatricielles qu’elles soient cutanées et surtout musculaires, en limitant les pertes sanguines, les douleurs post-opératoires, la fréquence des infections et la durée de convalescence.

Principes

Le concept de chirurgie mini-invasive rachidienne fait appel à des technologies d’écartement atraumatique par dilatation musculaire à travers des écarteurs tubulaires qui dilatent les muscles au lieu de les couper.

S’y rajoutent des techniques percutanées transmusculaires qui permettent d’éviter d’ouvrir classiquement la peau et de réaliser certains gestes (mise en place d’une vis vertébrale, cimentoplastie) par des petits orifices cutanés.

On diminue ainsi la taille des cicatrices de la peau, mais surtout l’agression aux niveaux des muscles para-vertébraux.

Ces gestes mini-invasifs sont réalisés sous contrôle radiologique face/profil per-opératoire ou par système 3D OArm.

Indications

Notion primordiale, les indications de la chirurgie classique ne sont pas modifiées par ces techniques. Leur avantage est centré sur le respect de la voie d’abord et le geste opératoire final n’est pas modifié.

Ces techniques peuvent néanmoins être appliquées à différentes interventions de chirurgie rachidienne : ostéosynthèse de fracture de la colonne vertébrale, exérèse de hernie discale lombaire (pour sciatique), arthrodèse de spondylolisthésis ou de rachis lombaire dégénératif, métastase rachidienne…

Tous les cas ne peuvent être candidats à ces techniques.

Olivier Hamel

Dr Olivier Hamel Neurochirurgien

Fiche actualisée le 14 décembre 2017

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