L’innovation technologique a considérablement transformé la pratique neurochirurgicale ces dernières années. La pénétration de l’outil informatique dans les blocs a permis l’utilisation de plus en plus extensive de l’imagerie médicale en direct, définissant le concept de neuronavigation, un véritable GPS anatomique pour le neurochirurgien.

Principe

La neuronavigation relève de la chirurgie assistée par ordinateur (ou computer assisted surgery) : elle permet de visualiser en 3D le cerveau ou la colonne vertébrale du patient.

Auparavant, lors d’une intervention, le chirurgien se représentait l’anatomie du patient sans support d'imagerie. Puis, avec les progrès de l’imagerie médicale, il a pu bénéficier d’images de plus en plus précises : scanner (ou TDM), imagerie par résonance magnétique (ou IRM).

La neuronavigation existe depuis une quinzaine d’années. Elle permet, en cours d’opération, de fusionner les images TDM ou IRM du patient à son cerveau lui-même, comme un GPS superpose la route réelle avec les cartes routières. Il devient alors possible de localiser précisément une tumeur cérébrale ou une cible dans le cerveau, les structures anatomiques qui l’entourent, et connaître exactement, via des écrans de contrôle, la progression de l’intervention dans le cerveau en déterminant très précisément le chemin vers la cible choisie.

La chirurgie est réalisée sous microscope (microchirurgie) et, grâce à une caméra infrarouge, l’ordinateur accompagne l’opérateur en suivant le point focal du microscope et l’information en « réalité augmentée » est transmise directement dans les oculaires du microscope.

Applications

Actuellement, la neuronavigation est utilisée essentiellement pour les interventions nécessitant une précision millimétrique: intervention sur des tumeurs cérébrales, anomalie circulatoire du liquide céphalo-rachidien (liquide contenu dans le système nerveux central) et certaines interventions sur la colonne vertébrale. A la clinique des Cèdres, elle est couplée avec un imageur per-opératoire O'Arm qui permet une acquisition 3D des images de la colonne vertébrale pendant l’intervention.

Le confort du patient est nettement amélioré. La neuronavigation permet des interventions plus précises, moins invasives dans le cerveau ou au niveau de la colonne vertébrale. Elle permet de mieux cibler la zone d’intervention et de pratiquer des ouvertures plus petites. Les risques sont donc limités et la durée d’hospitalisation moins longue.

Olivier Hamel

Dr Olivier Hamel Neurochirurgien

Fiche actualisée le 14 décembre 2017

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